Le choc culturel peut se définir comme une sidération que provoque la rencontre interculturelle à l’arrivée dans un nouveau pays comme le Japon par exemple.
C’est l’anthropologue Kalervo Oberg qui a utilisé le terme « choc culturel » pour désigner la détresse physique et émotive du sujet expatrié qui arrive dans le nouveau pays d’accueil. En arrivant au Japon, la famille expatriée est plongée dans un environnement qu’elle ne maitrise pas, qu’elle ne connait pas et que parfois elle ne comprend pas. Ce cadre culturel externe à soi-même est à la fois étranger et insolite. Un nouveau lien social est à construire, des gestes anodins, les mœurs et les coutumes du japon doivent être assimilées. Le stress et le sentiment de désorientation sont source d’anxiété voir d’angoisse. L’expatrié francophone passe alors par différentes phases qu’on nomme les « étapes du choc culturel », qui correspondent au cycle de vie de l’expatriation. Bien entendu la durée de chaque période dépend de la personnalité de chacun et de ses facultés à s’adapter à son nouvel environnement. Ce cycle selon Black et Mendenhall se décompose en quatre phases : la phase pré-expatriation ou de préparation, la phase de lune de miel ou de découverte, la phase critique ou de crise, la phase d’ajustement et enfin la phase d’adaptation.
La phase de préparation suscite des questionnements, des inquiétudes. Elle nécessite une organisation logistique. L’expatriation peut être un projet déjà construit, animé par un fort désir depuis longtemps. Il arrive que parfois la réalité soit différente du fantasme que s’est construit l’expatrié.
La phase dite lune de miel : c’est l’excitation, vous êtes arrivé au japon, vous avez hâte de vivre, de voir, sentir et goûter a tout. C’est aussi la période d’installation et de la découverte. L’environnement Japonais est perçu souvent avec fascination et intérêt. Le côté pratique et logistique de l’installation sont importantes, avec des stratégies de résolutions de problèmes autour des premiers besoins de la famille : le logement, les écoles, les magasins, le fonctionnement des transports etc…
Vient ensuite la phase dite anxiété ou de crise : des doutes, des difficultés se font ressentir de façon plus forte. Les différences et les incompréhensions commencent à peser. Certaines choses finissent par être éprouvant et épuisant. C’est ici que se situe la crise du « choc culturel ». Frustrations et désillusions font surface. Les lacunes culturelles japonaises pèsent, formant une impression de handicap social. La vie quotidienne est mise à l’épreuve par les difficultés de communication. Le stress atteint un seuil particulièrement élevé, mêlé à un épuisement physique et psychique. Les symptômes sont variés, incluent généralement un stress associé avec des manifestations d’anxiétés d’ordre psychiques et somatiques. Ces manifestations peuvent évoluer vers des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, des sentiments d’étrangeté, des conflits conjugaux peuvent apparaitre, une mélancolisation du lien social etc... Parfois c’est un véritable rejet pour le pays d’accueil qui fait surface. De la colère, de l’agressivité, peuvent se développer.
Vient après la phase de récupération où l’expatrié commence à assimiler les nouveaux codes. La personne va progresser dans la langue japonaise et des normes locales. Il développe un lien social, tisse des relations amicales. Les difficultés éprouvées finissent par être surmontées. Un équilibre de vie nouveau se met en place.
Enfin la phase d’adaptation s’instaure. L’expat se sent davantage « chez soi ». Il accepte la nouvelle culture du pays d’accueil. La personne accumule une meilleure maitrise des codes et des rouages culturels japonaise. Il a remanié sa façon d’être socialement, professionnellement et personnellement. C’est un nouvel équilibre qui est alors atteint.
Le choc culturel peut se définir comme une sidération que provoque la rencontre interculturelle à l’arrivée dans un nouveau pays comme le Japon par exemple.
C’est l’anthropologue Kalervo Oberg qui a utilisé le terme « choc culturel » pour désigner la détresse physique et émotive du sujet expatrié qui arrive dans le nouveau pays d’accueil. En arrivant au Japon, la famille expatriée est plongée dans un environnement qu’il ne maitrise pas, qu’il ne connait pas et que parfois il ne comprend pas. Ce cadre culturel externe à soi-même est à la fois étranger et insolite. Un nouveau lien social est à construire, des gestes anodins, les mœurs et les coutumes du japon doivent être assimilé. Le stress et le sentiment de désorientation sont source d’anxiété voir d’angoisse. L’expatrié francophone passe alors par différentes phases qu’on nomme les « étapes du choc culturel », qui correspondent au cycle de vie de l’expatriation. Bien entendu la durée de chaque période dépend de la personnalité de chacun et de ses facultés à s’adapter à son nouvel environnement. Ce cycle selon Black et Mendenhall se décompose en quatre phases : la phase pré-expatriation ou de préparation, la phase de lune de miel ou de découverte, la phase critique ou de crise, la phase d’ajustement et enfin la phase d’adaptation.
La phase de préparation suscite des questionnements, des inquiétudes. Elle nécessite une organisation logistique. L’expatriation peut être un projet déjà construit, animé par un fort désir depuis longtemps. Il arrive que parfois la réalité soit différente du fantasme que c’est construit l’expatrié.
La phase dite lune de miel : c’est l’excitation, vous êtes arrivé au japon, vous avez hâte de vivre, de voir, sentir et goûter a tout. C’est aussi la période d’installation et de la découverte. L’environnement Japonais est perçu souvent avec fascination et intérêt. Le côté pratique et logistique de l’installation est importante, avec des stratégies de résolution de problème autour des premiers besoins de la famille : le logement, les écoles, les magasins, le fonctionnement des transports etc…
Vient ensuite la phase dite anxiété ou de crise : des doutes, des difficultés se font ressentir de façon plus forte. Les différences et les incompréhensions commencent à peser. Certaines choses finissent par être éprouvant et épuisant. C’est ici que se situe la crise du « choc culturel ». Frustration et désillusions font surface. Les lacunes culturelles japonaise pèse, formant une impression de handicap social. La vie quotidienne est mise à l’épreuve par les difficultés de communication. Le stress atteint un seuil particulièrement élevé, mêlé à un épuisement physique et psychique. Les symptômes sont variés, incluent généralement un stress associé avec des manifestations d’anxiétés d’ordre psychiques et somatique. Ces manifestations peuvent évoluer vers des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, des sentiments d’étrangeté, des conflits conjugaux peuvent apparaitre, une mélancolisation du lien social etc... Parfois c’est un véritable rejet pour le pays d’accueil qui fait surface. De la colère, de l’agressivité, peuvent se développer.
Vient après la phase de récupération où l’expatrié commence à assimiler les nouveaux codes. La personne va progresser dans la langue japonaise et des normes locales. Il développe un lien social, tisse des relations amicales. Les difficultés éprouvées finissent par être surmonté. Un équilibre de vie nouveau se met en place.
Enfin la phase d’adaptation s’instaure. L’expat se sent davantage « chez soi ». Il accepte la nouvelle culture du pays d’accueil. La personne accumule une meilleure maitrise des codes et des rouages culturels japonaise. Il a remanié sa façon d’être socialement, professionnellement et personnellement. C’est un nouvel équilibre qui est alors atteint.
LA SITUATION INTERCULTUREL
A et B représentent sur le schéma deux cultures : la France et le Japon. D c’est ce que T. Nathan appel « l’enveloppe culturelle contenante ». Cette enveloppe culturelle contenante est constituée de tous les éléments qui définissent une culture, comme « un ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, le droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par l’homme vivant en société ». (Edward Tylor).
eA et eB sont les surfaces du cadre culturel externe, leur face extérieure, celle qui délimite le groupe, se trouve en contact avec « l’Autre ». Ces surfaces ont pour fonction de barrière de protection et constituent une structure de protection et de différenciation.
iA et iB sont les surfaces internes du système culturelle, du groupe, qui contient, maintient les tensions internes. Le cadre culturelle interne maintient ensemble, la cohésion des sujets appartenant à une même culture, à un même lien social.
La situation interculturelle où le choc culturel, crée l’espace intermédiaire qu’est l’inter, l’entre-deux dans lequel le sujet expatrié va remanier son identité et se (re)contruire. Il est difficile de mesurer les incidences de la migration que nous tentons de décrire. C’est l’écart de différence entre deux cultures qui peut transformer une rencontre en « choc ».
Le $ : c’est le sujet expatrié/migrant pris dans l’inter, que caractérise l’intersection de deux ensembles, appartenant aux deux cultures. L’enveloppe a deux faces, deux surfaces. Le changement réel d’environnement culturel et la confrontation à de nouveaux repères symboliques entraînent une rupture du cadre culturel interne comme du cadre culturel externe. L’expatrié/migrant peut se sentir traumatisé par le « non-sens » de la culture japonaise ainsi que par la perte de son cadre culturel interne. Cette expérience ou ce vécu subjectif durant l’expatriation permet à certains sujets d’interroger les signifiants culturels qui le représentent et ceux venant du pays d’accueil, le Japon. Cette expérience existentielle peut remettre en cause la fondation du sujet dans le lien social.
C’est donc dans cet « inter » que le sujet va naître. L’inter c’est dynamique. Il y a des éléments épars mais ils vont se dynamiser et se remétaboliser. L’inter fait lien et sépare en même temps : il y a « d’où on vient » et « où on va ». Il faut faire la différence entre « l’inter » dynamique » (qui est la greffe psychique) et l’entre-deux où on est figé. Le déplacement qu’est l’expatriation ravive les signifiants, sus ou insus, de la personne qui le déterminent en tant que sujet qui sont au croisement de son histoire.
L’expatriation impose la migration psychique. C’est-à-dire que quitter son pays d’origine, sa famille, son environnement, on traverse le lieu de « l’inter » et on est attrapé de l’autre côté, côté du pays d’accueil, qui permet de s’arrimer à l’ordre symbolique (la culture d’accueil).
Comment s’effectue la greffe psychique ? Par des signifiants qui appartiennent à l’histoire de l’expatrié et à ses propres références symboliques : des piquets qui construisent une architecture psychique fondée sur des soubassements, dans un double mouvement de séparation qui laissent des traces et qui se tissent dans « l’inter » avec la culture d’accueil. Le remaniement de l’identité, cette dernière n’étant pas figée ni définitive, entraine une métamorphose du sujet.
La situation interculturelle, la rencontre avec l’Autre nous bouscule et nous amène à questionner les signifiants de notre histoire. Le déracinement que peut représenter l’expatriation pour certains, la perte des repères symboliques d’identifications, la perte d’une modalité de jouissance spécifique au lien social dont le sujet est exclu (odeurs, sons, langues, comportements etc…), ou encore le renoncement/la mise en pause de la carrière professionnelle du/de conjointe, amène le sujet expatrié à subvertir les signifiants culturels qui le représentent. L’inter serait un enjeu majeur pour le sujet dans son inscription dans un lien social sous un signifiant qui le représentera lui, dans la société japonaise. En effet, la culture véhicule les signifiants qui fondent l’ordre social et tissent le lien social particulier d’un groupe d’appartenance. C’est donc par le réordonnancement des signifiants issus de l’histoire de l’expatrié/l’immigré francophone qui va lui permettre de s’inscrire dans le lien social en tant qu’acteur de son désir.